lundi 29 septembre 2008

La fuite en avant des Euro-béas sanctionnée en Autriche

Ce week-end les autrichiens ont sanctionné la coalition Euro-béate qui conduisait leur pays depuis plusieurs mois.
La presse n’a pas de mots assez durs pour pointer du doigt le choix des autrichiens, et pourtant c’est bien la libre expression d’un peuple qui s’est manifestée.
Plus que jamais l’Europe technocratique de Bruxelles est rejetée. Plus que jamais celles et ceux qui veulent imposer aux peuples un modèle opaque, irresponsable et somme toute non démocratique voient leurs projets battus dans les urnes.
Juin prochain sera l’occasion de rassembler au Parlement européens une autre majorité représentative du choix sans cesse exprimé d’une Europe respectueuse des peuples qui la compose, d’une Europe aux frontières définies, d’une Europe qui prenne les mesures permettant de protéger ses concitoyens et non de les exposer aux tempêtes d’une mondialisation incontrôlée.

vendredi 19 septembre 2008

Pour les fonctionnaires européens faudrait-il craindre une presse trop libre ?

Le Irish Times a rendu public un rapport apparemment privé écrit par la Commission européenne (CE), qui a mystérieusement fait l’objet d’une fuite. Le rapport fait valoir que les médias irlandais sont contrôlés par des intérêts étrangers eurosceptiques. La principale tendance, observe le rapport, est une diminution de l’objectivité de la presse écrite et audiovisuelle en Irlande, et cela pourrait avoir eu un impact sur les habitudes de vote des citoyens.
En particulier, le rapport met en lumière le fait que de plus en plus de gens lisent la version irlandaise des journaux britanniques, comme le Irish Sun ou le Sunday Times en gaélique. Le Sun et le Sunday Times sont la propriété de Rupert Murdoch’s News International.
Il y a également eu, déplore le rapport, une augmentation du nombre de publications religieuses en Irlande, qui sont généralement anti-UE. Toutefois, aux yeux de la CE, c’est sur Internet que les choses se sont emballées hors de contrôle. La montée de ce qu’on appelle le « journalisme citoyen », les blogs et autres sites Web indépendants des médias dominants, a apparemment causé de réels problèmes pour l’avenir de l’UE. Le raport avertit que : « L’Internet a permis une meilleure communication entre les groupes de citoyens, les éloignant des sources traditionnelles que sont le gouvernement et les médias dominants ».
Par exemple, la blogosphère, dit le rapport, a été extrêmement négative envers le traité de Lisbonne. Apparemment, alors que la campagne du « Non » a diffusé des vidéos créatifs et humoristiques ainsi que des chansons via des sites tels que YouTube, les organismes officiels, comme la Commission du référendum, ont utilisé les nouveaux médias de manière inefficace. Selon la CE, cela a rendu difficile aux fonctionnaires et militants pro-UE de rejoindre un public plus jeune branché sur Internet.
Le rapport conclut comme suit : « Dans les six années écoulées depuis le référendum de Nice, le paysage médiatique en Irlande a changé. Les Irlandais et les leaders d’opinion ont accès à un plus grand choix de médias. La presse dominante traditionnelle, la télévision et les stations de radio sont en concurrence avec des médias occupant de nouvelles niches ». La CE ne peut voir cela que comme une mauvaise chose qui a nui à la cause de l’Europe en Irlande. L’évolution du « paysage des médias » a joué un rôle vital dans la montée du NON en Irlande, dit le rapport.
Bref, les lecteurs simples d’esprit se font séduire par des messages simplistes sur des blogs et des vidéos YouTube qui, horreur des horreurs, sont indépendants du gouvernement et de sa position sur l’UE. Lorsque la CE explique que l’Internet s’est avéré être « facilement malléable », parle-t-elle vraiment de la population irlandaise, qu’elle semble considérer comme de la pâte malléable et reformatable par des vidéos humoristiques et des chroniques dans un journal appartenant à un étranger ?
D’une part, le rapport de la CE met en garde contre un trop grand contrôle de la presse par Murdoch en Irlande, et en même temps, elle se montre mécontente de l’augmentation du nombre de sources indépendantes sur Internet.
Le véritable message du rapport, semble-t-il, est d’affirmer que le « NON » était en quelque sorte illégitime. Vous n’avez pas à être un maître de la déconstruction de textes pour comprendre le message de ce rapport transmis à la presse irlandaise par la CE : le « NON » ne reflète pas vraiment la volonté démocratique des électeurs irlandais, dont plusieurs ont rejeté le Traité de Lisbonne non pas pour des raisons rationnelles mais parce qu’ils ont été dévoyés par des médias eurosceptiques étrangers et pernicieux ou des bloggers incontrôlables. Vu l’évolution du paysage médiatique, on ne peut plus compter sur le stupide peuple irlandais pour exprimer les bonnes opinions sur l’UE.