dimanche 7 décembre 2008

La coalition des intérets de Bruxelles engage déjà le combat contre le mouvement Libertas

Dans l’extrait du journal Le Monde dont rien n’a été retiré vous pourrez constater combien la presse est partiale.
Pour cette journaliste il apparait explicitement que le Président légitimement élu d’un pays de l’Union Européenne est en tord dès lors qu’il remet en cause le dogme Euro Béat !
C’est avec impatience que j’attends la présidence Tchèque, le Président Vaclav Klaus n’étant pas Europhobe, mais Euro réaliste !
Le mouvement Libertas parce qu’il propose une alternative crédible dérange. Nos campagnes seront victimes de cette coalition de la pensée unique dans laquelle ont verra ainsi associé tous les tenants du statut quo.
Il faut dire que les places sont bonnes et que des peuples à Bruxelles il n’est jamais question !
Article du Monde du 6/12/08 par Marion Van Renterghem
La présidence tchèque de l’Union européenne (UE) commence mal. Trois semaines avant que celle-ci n’entre en exercice pour six mois, le 1er janvier 2008, les chefs de groupe du Parlement européen sont venus en visite à Prague, jeudi 4 et vendredi 5 décembre, avec leur président Hans-Gert Pöttering. Après un dîner convivial, jeudi, avec le premier ministre Mirek Topolanek et une partie de son équipe gouvernementale, les eurodéputés sont vaillamment partis le lendemain pour affronter le plus dur : l’ultralibéral, colérique et europhobe président Vaclav Klaus, au château de Prague. Europhobe ? Point du tout. Le président Klaus l’a expliqué en introduction aux parlementaires : " La presse européenne me caricature, a-t-il dit, et mes positions sur l’Europe sont systématiquement ’démonisées’". Le député Vert Daniel Cohn-Bendit avait prévu le coup. Il avait apporté de Bruxelles un petit drapeau européen pour le poser sur le bureau du président, ce " phobique " de l’Europe, le seul chef d’Etat européen à n’avoir jamais hissé une bannière de l’UE dans ses murs. Au moment venu de son tour de parole, il a placé le drapeau sur la table. " Monsieur le président, puisque vous aimez tellement l’Europe, a-t-il commencé, permettez moi de vous offrir ce cadeau. " Vaclav Klaus, héroïquement impassible, a fait mine de ne pas entendre.
Le député passe aux questions, comme ses collègues avant lui. L’une fait déborder le vase. Elle porte sur Declan Ganley, l’homme d’affaires irlandais qui a porté la victoire du "non" au traité de Lisbonne en Irlande via son association Libertas, soupçonnée à Bruxelles de financements irréguliers. Vaclav Klaus lui avait rendu visite à Dublin, salué en lui le "dissident", et n’exclut pas de soutenir la formation d’un nouveau parti eurosceptique de droite lié à Libertas pour les élections européennes de juin 2009.
"VOUS N’ÊTES PAS SUR LES BARRICADES DE PARIS"
"Quelles sont vos relations politiques avec Declan Gaynley ?" demande Dany Cohn-Bendit. Vaclav Klaus se tourne vers Hans-Gert Pöttering : "Pouvez-vous interrompre M.Cohn-Bendit et donner la parole à un autre député ?" Le président du Parlement n’en fait rien. "M. le président, vous avez pris position publiquement en Irlande en faveur de Declan Ganley, cette question est légitime." Extraits du dialogue qui suit : Vaclav Klaus : "Personne ne jamais parlé ici sur ce ton. Vous n’êtes pas sur les barricades de Paris. Je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi insolent dans cette salle !" Dany Cohn-Bendit : "Forcément, c’est la première fois que vous me rencontrez dans cette salle…" Vaclav Klaus : "Si je vous demandais comment les Verts se financent, on en apprendrait de belles." Dany Cohn-Bendit : "Je ne vous ai pas demandé comment vous vous financiez mais quelles étaient vos relations politiques avec Declan Ganley. C’est curieux que vous l’associez à une question de financement." Vaclav Klaus : " La manière dont Daniel Cohn-Bendit me parle, c’est exactement la manière dont parlaient les Soviétiques". Hans-Gert Pöttering : " Comparer l’Union européenne à l’URSS est inadmissible ! " Vaclav Klaus : " Je parlais d’une manière d’intervenir…" Hans-Gert Pöttering : " Nous n’intervenons pas avec des chars "
Le président tchèque a pris le temps de livrer quelques-uns de ses principes. "Il n’y a pas d’alternative à l’Union européenne pour la République tchèque", reconnaît-il, mais l’Union européenne telle qu’elle est ne lui convient pas. Cet ultralibéral convaincu compte sur la présidence tchèque pour "stopper l’irrationalité du débat sur la régulation du capitalisme qui tuera et le marché et le capitalisme". Le traité de Lisbonne et le comportement de l’Europe, "c’est la liquidation de la liberté et de la démocratie." Au bout de 50 minutes, les eurodéputés sont partis. Au château de Prague, on a aussitôt dénoncé la "provocation". Le petit drapeau européen est resté sur la table du président tchèque. Sans trop d’audace spéculative, on peut supposer qu’il ne s’y trouve plus.
Si j’ai bien compris, la Présidence Tchèque commence mal parce le Président Klaus n’est pas d’accord avec le député Cohn-Bendit ! Je ne savais pas que c’était ainsi qu’il fallait juger du bon déroulement d’une présidence de l’UE... !
Bref, vous l’aurez constaté ce type d’article ressemble plus aux réquisitions d’un procureur accablant le toute pensée remettant en cause le système de Bruxelles qu’au compte rendu objectif d’un "grand" quotidien d’information. La campagne promet bien des surprises.

dimanche 23 novembre 2008

Après le congrès de Debout la République, la droite euroréaliste restera sans doute la plus bête du monde

Je lis ce matin dans le Figaro que Nicolas Dupont-Aignan, qui tient le congrès fondateur de son parti Debout la République, ce dimanche, à Paris, présentera ses listes aux européennes sans faire alliance avec Philippe de Villiers.
« Il faut un coup de frais chez les souverainistes, soutient le député de l’Essonne. Philippe n’est pas assez clair vis-à-vis de Sarkozy. »
Ce qui est clair, c’est qu’avec de toutes petites chapelles - que pèsent DLR ou le MPF tout seul ?- en lutte les unes contre les autres, jamais on ne construira un mouvement porteur d’espoir pour nos idées !
Les élections européennes de juin prochain n’ont rien à voir avec la volonté d’un Nicolas ou d’un Philippe de peser dans le débat national, mais elles sont l’occasion de changer la majorité à Bruxelles pour faire gagner là bas nos idées !
Philippe de Villiers a clairement tendu la main à Nicolas Dupont Aignan. Hélas, comme dans un mauvais remake de la droite la plus bête du monde ce dernier nous dit aujourd’hui qu’il va la refuser...
Les Eurocrates français peuvent se réjouir, les ambitions individuelles - pas toujours très réalistes - sont là pour les aider !

vendredi 3 octobre 2008

L’europe de Bruxelles aime les banquiers

Plus de 6 milliards d’euros trouvés en une nuit par la France la Belgique et le Luxembourg pour sauver la banque Dexia inconnue du grand publique. Bruxelles approuve immédiatement. Souvenons-nous du refus de la même commission de laisser la France intervenir lorsqu’il s’agissait de sauver Arcelor et l’emploi en France.
Renault, Peugeot licencient ou mettent au chômage technique des milliers de salariés sans qu’une ébauche de solution ne soit évoquée. Pire la commission continue de pousser aux délocalisations. En pleine crise cette Europe qui n’entend pas les peuples inquiets discute avec l’Inde pour permettre aux entreprises indiennes de mieux pénétrer notre marché et aider les entreprises européennes à se délocaliser et transférer les emplois là bas.
Au menu des discussions d’un sommet européen monté dans l’urgence pour ce week-end, un projet de 300 milliards d’euros pour sauver les banques et les parachutes dorés de leurs dirigeants - près de 4 millions d’euros pour le PDG de Dexia -. Bruxelles approuve, et ils accourent tous, Trichet, Baroso pour bénir le sauvetage du petit monde de la finance.
Bruxelles montre son vrai visage, son souhait de protéger la libre circulation des capitaux qui s’éloignent toujours plus du travail et favorise la spéculation sans limite, son indifférence totale pour la souffrance de nos concitoyens à l’heure de la crise économique la plus grave depuis la création du marché commun.

lundi 29 septembre 2008

La fuite en avant des Euro-béas sanctionnée en Autriche

Ce week-end les autrichiens ont sanctionné la coalition Euro-béate qui conduisait leur pays depuis plusieurs mois.
La presse n’a pas de mots assez durs pour pointer du doigt le choix des autrichiens, et pourtant c’est bien la libre expression d’un peuple qui s’est manifestée.
Plus que jamais l’Europe technocratique de Bruxelles est rejetée. Plus que jamais celles et ceux qui veulent imposer aux peuples un modèle opaque, irresponsable et somme toute non démocratique voient leurs projets battus dans les urnes.
Juin prochain sera l’occasion de rassembler au Parlement européens une autre majorité représentative du choix sans cesse exprimé d’une Europe respectueuse des peuples qui la compose, d’une Europe aux frontières définies, d’une Europe qui prenne les mesures permettant de protéger ses concitoyens et non de les exposer aux tempêtes d’une mondialisation incontrôlée.

vendredi 19 septembre 2008

Pour les fonctionnaires européens faudrait-il craindre une presse trop libre ?

Le Irish Times a rendu public un rapport apparemment privé écrit par la Commission européenne (CE), qui a mystérieusement fait l’objet d’une fuite. Le rapport fait valoir que les médias irlandais sont contrôlés par des intérêts étrangers eurosceptiques. La principale tendance, observe le rapport, est une diminution de l’objectivité de la presse écrite et audiovisuelle en Irlande, et cela pourrait avoir eu un impact sur les habitudes de vote des citoyens.
En particulier, le rapport met en lumière le fait que de plus en plus de gens lisent la version irlandaise des journaux britanniques, comme le Irish Sun ou le Sunday Times en gaélique. Le Sun et le Sunday Times sont la propriété de Rupert Murdoch’s News International.
Il y a également eu, déplore le rapport, une augmentation du nombre de publications religieuses en Irlande, qui sont généralement anti-UE. Toutefois, aux yeux de la CE, c’est sur Internet que les choses se sont emballées hors de contrôle. La montée de ce qu’on appelle le « journalisme citoyen », les blogs et autres sites Web indépendants des médias dominants, a apparemment causé de réels problèmes pour l’avenir de l’UE. Le raport avertit que : « L’Internet a permis une meilleure communication entre les groupes de citoyens, les éloignant des sources traditionnelles que sont le gouvernement et les médias dominants ».
Par exemple, la blogosphère, dit le rapport, a été extrêmement négative envers le traité de Lisbonne. Apparemment, alors que la campagne du « Non » a diffusé des vidéos créatifs et humoristiques ainsi que des chansons via des sites tels que YouTube, les organismes officiels, comme la Commission du référendum, ont utilisé les nouveaux médias de manière inefficace. Selon la CE, cela a rendu difficile aux fonctionnaires et militants pro-UE de rejoindre un public plus jeune branché sur Internet.
Le rapport conclut comme suit : « Dans les six années écoulées depuis le référendum de Nice, le paysage médiatique en Irlande a changé. Les Irlandais et les leaders d’opinion ont accès à un plus grand choix de médias. La presse dominante traditionnelle, la télévision et les stations de radio sont en concurrence avec des médias occupant de nouvelles niches ». La CE ne peut voir cela que comme une mauvaise chose qui a nui à la cause de l’Europe en Irlande. L’évolution du « paysage des médias » a joué un rôle vital dans la montée du NON en Irlande, dit le rapport.
Bref, les lecteurs simples d’esprit se font séduire par des messages simplistes sur des blogs et des vidéos YouTube qui, horreur des horreurs, sont indépendants du gouvernement et de sa position sur l’UE. Lorsque la CE explique que l’Internet s’est avéré être « facilement malléable », parle-t-elle vraiment de la population irlandaise, qu’elle semble considérer comme de la pâte malléable et reformatable par des vidéos humoristiques et des chroniques dans un journal appartenant à un étranger ?
D’une part, le rapport de la CE met en garde contre un trop grand contrôle de la presse par Murdoch en Irlande, et en même temps, elle se montre mécontente de l’augmentation du nombre de sources indépendantes sur Internet.
Le véritable message du rapport, semble-t-il, est d’affirmer que le « NON » était en quelque sorte illégitime. Vous n’avez pas à être un maître de la déconstruction de textes pour comprendre le message de ce rapport transmis à la presse irlandaise par la CE : le « NON » ne reflète pas vraiment la volonté démocratique des électeurs irlandais, dont plusieurs ont rejeté le Traité de Lisbonne non pas pour des raisons rationnelles mais parce qu’ils ont été dévoyés par des médias eurosceptiques étrangers et pernicieux ou des bloggers incontrôlables. Vu l’évolution du paysage médiatique, on ne peut plus compter sur le stupide peuple irlandais pour exprimer les bonnes opinions sur l’UE.

lundi 18 août 2008

Inexistante diplomatie Européenne

Le conflit et l’intervention Russe en Géorgie à propos de l’Ossétie et l’Abkhazie me font penser aux multiples agitations des années 30 en Europe.
On en connait les multiples scénarii. Pour qu’une grande puissance se donne une bonne conscience diplomatique lorsqu’elle agit de manière impérialiste, il lui faut pouvoir présenter la demande express d’un peuple à le libérer d’un soit disant oppression. Ajoutons à cela les enjeux des profits tirés du Gaz et nous avons tous les éléments d’une crise militaro diplomatique. Et comme l’histoire adore bégayer ; les européens se prennent à nouveau les pieds dans le tapis.
Le texte négocié par Nicolas Sarkozy n’est que la formalisation des attentes de la Russie à savoir la loi du plus fort, et la possibilité de discuter de tout, y compris de l’intégrité territoriale de la Géorgie !
Ici et là quelques voix se réjouissent que Nicolas Sarkozy aurait su tenir son rang et redonner une place à l’insaisissable diplomatie européenne.
Une place, mais quelle place ? D’abord nous assistons à une véritable cacophonie entre le Président Français et la Chancelière Allemande, ridiculisant l’UE. Mais surtout, parce qu’après le cessez-le-feu négocié mardi à Moscou et Tbilissi par Nicolas Sarkozy, les chars russes sont toujours déployés en plein cœur de la Géorgie et nous apprenons que la Russie aurait déployé plusieurs rampes de lancement de missiles tactiques SS-21 en Ossétie du Sud, mettant la capitale géorgienne Tbilissi à portée de leurs tirs.
Comme le rappellent de nombreux journalistes : "A l’ONU, où le Conseil de sécurité doit préparer une résolution, la Russie s’appuie maintenant sur le « plan Sarkozy » pour refuser toute mention de « l’intégrité territoriale » géorgienne". Inacceptable pour Angela Merkel qui a rappelé dimanche à Tbilissi « Le point de départ [pour régler la crise] doit être naturellement l’intégrité territoriale de la Géorgie » !
Belle diplomatie européenne !

mardi 15 juillet 2008

Toujours plus gros... où il est question de faire voter à nouveau les Irlandais

Dernière lubie de la présidence Française : trouver les bases d’un nouveau mini traité afin de forcer la main des Irlandais en les faisant voter à nouveau.
Pire que des ayatollahs, les euro béas insistent, ils refusent l’échec de leur dogme et cherchent un moyen de faire voter celles et ceux qui ont refusé cette Europe imposée.
Vivement les échéances européennes que nos concitoyens eux aussi donnent leur avis par un grand coup de pied dans la mare des partis en place. Partis qui défendent un système à bout de souffle... chômage, absence de croissance, délocalisations, immigration incontrôlée, héritage culturel ignoré...

dimanche 6 juillet 2008

Les institutions européennes ont perdu la tête !

!"J’ai dit que nous avions un mandat qui nous a été donné par les démocraties européennes, que ce mandat est la stabilité des prix" a déclaré ce dimanche Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE).
Quel mandat ? Trichet comme tous les autres dirigeants des institutions européens ne sont que des fonctionnaires nommés pour exécuter une politique.
Et fort de quel suffrage ose-t-il prétendre connaitre les choix des peuples ? Il ose déclarer : "Les dernières enquêtes faites par la Commission européenne, en particulier l’Eurobaromètre, montrent que la stabilité des prix est devenue le souci numéro un de nos concitoyens". Allons donc, l’Eurobaromètre remplace la volonté des peuples ?
Nicolas Sarkozy a critiqué, avec raison la remonté du taux directeur de la BCE de 4% à 4.25%. Mais ce n’est qu’une posture politique puisqu’avec le traité dit simplifié ce même Sarkozy propose de continuer cette politique qui tue notre croissance, handicape nos entreprise, accentue les délocalisations et finalement augmente le chômage partout en Europe.
Cette Europe aussi rigide et dogmatique que l’URSS en matière économique connaitra le même sort : un effondrement couteux pour les peuples.
Il faut, avant qu’il ne soit trop tard, écarter tous les parasites autoproclamés en charge de notre avenir collectif et restaurer la démocratie sur notre continent.
En Europe aussi, les peuples ont le droit de disposer de leur avenir !

vendredi 13 juin 2008

Les Irlandais disent NON à cette Europe vide de sens !


Il semble acquis que les Irlandais ont rejeté hier lors du référendum sur le traité de Lisbonne le projet que les dirigeants européens avaient concocté pour imposer un traité similaire à celui pourtant rejeté par la France le 29 mai 2005 et ne l’oublions pas par les Pays-Bas le 1er juin de la même année.
L’Europe ringarde, coupée de toute racine nationale, ouverte à toutes les tempêtes de la mondialisation est systématiquement refusée par les peuples consultés.
Ce vote montre une fois encore le décalage entre les parlementaires des pays qui tels des moutons suivent la pensée unique de Bruxelles, et les peuples souverains qui expriment un désir de nouveauté. Les schémas européens nés de la guerre froide, reposant sur une idéologie ultralibérale, le renoncement à notre héritage culturel (souvenez vous de Jacques Chirac refusant de voir figurer une référence à notre héritage chrétien ou judéo-chrétien dans le texte du traité constitutionnel) sont morts.
Les échéances européennes de juin prochain seront l’occasion de proposer un nouvel avenir pour l’Europe dans le respect de ses frontières naturelles, et des nations et des peuples qui la composent.

mardi 25 mars 2008

Dissuasion nucléaire Française et Europe de la défense

Le 21 mars dernier, alors que les Armées présentaient le SNLE sous-marin nucléaire lanceur d’engins "le Terrible" à Cherbourg, Nicolas Sarkozy a évoqué les liens entre la dissuasion nucléaire Française et l’Europe de la défense :
"S’agissant de l’Europe, c’est un fait, les forces nucléaires françaises, par leur seule existence, sont un élément clef de sa sécurité. Un agresseur qui songerait à mettre en cause l’Europe doit en être conscient. Tirons-en, ensemble, toutes les conséquences logiques : je propose d’engager avec ceux de nos partenaires européens qui le souhaiteraient, un dialogue ouvert sur le rôle de la dissuasion et sa contribution à notre sécurité commune. Notre engagement pour la sécurité de nos partenaires européens est l’expression naturelle de notre union toujours plus étroite".
C’est un mouvement important dans la doctrine d’emploi des armes nucléaires qui semble s’amorcer.
Les questions sont nombreuses :
Que signifie mettre en cause l’Europe ? S’agit-il de préserver l’intégrité territoriale de tous les pays membres ?
Notre engagement pour la sécurité de nos partenaires européens, cela signifie-t il que nous offrons une alliance concurrente ou complémentaire à l’OTAN ?
Quelles que soient les réponses, nous voyons bien combien cette dissuasion dont l’emploi reste entre les mains d’un homme ou d’une femme détenteur d’une fonction élective directe, conserve un caractère national.
Sauf à en transmettre l’emploi à une entité supra nationale non définie, c’est bien le Président de la République Française qui peut faire usage de cet outil de défense et de souveraineté. Et de cela, heureusement et évidemment il n’en a pas été question dans le discours de Nicolas Sarkozy.
A travers des mots bien tournés et des phrases alléchantes on cherche toujours à faire croire au Français qu’en dehors de la technostructure l’Union Européenne pas de salut, mais la réalité est là : l’emploi de l’arme nucléaire, même à des fins altruistes reste du ressort du chef de la Nation.
Le débat sur l’Europe de la défense a un sens car il permet de définir la réalité et les limites de cette Union Européenne :
Ses frontières par exemple ! On ne pourrait défendre avec l’arme nucléaire qu’un territoire explicitement désigné comme d’un intérêt vital pour l’Europe si ce n’est pour la France.
Ses financements. Petite remarque de fond, la défense demande un effort financier. Demain avec les lois de finances et la loi de programmation militaire - qui tarde à montrer de quoi elle pourrait être faite -, nous verrons si l’effort de défense de notre pays est à la hauteur des discours comme des enjeux. Vous avez dit 2% du PIB, espérons pour la France... mais où en sont nos voisins ?
Sa politique. Nous ne reconnaissons pas tous les mêmes pays ! Et je ne parle même pas du Kosovo, mais du psychodrame historico-sémantique pour l’entrée de l’Ex-République yougoslave de Macédoine pour les uns, Macédoine pour les autres, dans l’OTAN...
Beaux débats en perspectives !

samedi 2 février 2008

Traité de Lisbonne : les parlementaires vont-ils bâillonner les français ?

Il y a bientôt trois ans, le 29 mai 2005, les Français ont massivement voté "NON" à l’occasion du référendum leur proposant d’adopter une constitution européenne.
Trois ans ont passé, une présidentielle et une législative plus tard, les députés ont achevé dans la nuit d’hier l’examen du projet de loi qui modifie la Constitution afin de permettre la ratification du nouveau traité européen dit "mini traité".
Le 4 février par un vote du Parlement réunis en Congrès à Versailles ceux qui sont chargés de représenter les Françaises et les Français mettront un terme au "NON".
Les Français n’ont après tout que ce qu’ils méritent Nicolas Sarkozy nous l’avait dit pendant la campagne, il reviendrait sur le vote de mai 2005.
Tout cela ne fait qu’apporter de l’eau au moulin de ceux qui comme moi ne croient plus dans l’Europe qui nous est imposée. Ce n’est pas une Europe des peuples, ce n’est même pas un Europe pour les peuples, c’est une chimère technocratique qui doit avancer pour survivre.
Son but politique ? Personne n’en sait plus rien.
Ses frontières ? C’est un sujet tabou qui fâche.
Sa représentativité ? Tous ceux qui vivent du système s’en foutent... ils vivent du système !
Son coût ? Difficile a estimer, mais le gaspillage est à tous les niveaux. Il n’est qu’à voir en fin d’année la trépidation des fonctionnaires européens pour trouver des projets - n’importe quel projet- pour y consommer leurs lignes budgétaires jusqu’au dernier euro !
Une dernière chance alors serait qu’il n’y ait pas une majorité des deux tiers lundi prochain à Versailles pour approuver le traité. Nous aurions alors droit à un référendum et les français auraient à nouveau le choix.
Mais là, et je parle d’expérience, il faudrait des députés et sénateurs qui possèdent une colonne vertébrale... pas fréquent depuis longtemps !