mardi 30 mai 2006

Référendum : tirer les conséquences de la victoire du Non

Alors que nous allons passer le premier anniversaire de la victoire du Non au référendum sur le traité constitutionnel, de nouveau une certaine presse tente de culpabiliser les Français.
Selon un sondage (on se souviendra de leur précision !!!), une majorité de nos concitoyens penserait qu’à travers ce vote nous avons affaibli la position de la France en Europe... Bientôt, vous verrez, des voix s’élèveront pour nous proposer comme une faveur de voter à nouveau pour racheter de cette "faute"...
Assez !
J’ai fait campagne et voté contre ce traité notamment :
parce qu’il réduisait le projet européen à son volet économique, parce que la mise en oeuvre des coopérations renforcées était excessivement compliquée, parce qu’en matière de défense, le projet soumettait l’Union Européenne au veto de l’OTAN, donc de pays comme la Turquie, le Canada ou les Etats-Unis qui ne sont pas membres de l’UE.
Alors quelques réflexions sur la déprime des Français :
interrogeons nous pour savoir pourquoi notre pays, alors qu’une large majorité a exprimé ses choix, ne tire pas les conclusions du vote pour proposer un projet européen alternatif ? demandons nous si le sentiment d’un certain affaiblissement de la France, n’est pas plutôt le résultat de la déception et de l’exaspération des Français après le renoncement du gouvernement dans la crise du CPE sous la pression d’une minorité ? proposons une voie nouvelle et claire au pays, parce que nous sentons bien que nos institutions, notre fonctionnement politique actuel sont à bout de souffle ?